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Le SOPK est-il vraiment une pathologie des ovaires ?

La présence d’ovaires polykystiques (opk), décelée lors d’une échographie, est l’une des conséquences les plus directes et les plus fréquentes du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK). Par conséquent, de nombreuses personnes pensent que le SOPK est une “maladie des ovaires”. D’ailleurs, on peut lire dans de nombreux articles sur la toile : “Quand les ovaires se masculinisent” ; “[...] se traduit par un dérèglement ovarien [...] » ou encore « [...] le dysfonctionnement des ovaires [...] ». Récemment, une chronique qui abordait le sujet du SOPK menée dans une émission de télévision, était nommée “INFERTILITÉ: Et si ça venait des ovaires ?” Le nom même de la pathologie mène à le penser ! « Syndrome des Ovaires Polykystiques » Difficile, donc, de deviner si les ovaires sont ou ne sont pas au centre de cette pathologie qui fait encore face à de nombreuses idées reçues. Pourtant, il est primordial de comprendre le fonctionnement de ce syndrome afin que sa prise en charge puisse être efficace. Il est important de bien identifier la problématique pour crédibiliser les souffrances des patientes. Il est important de communiquer de bonnes informations, parce qu’il est impensable qu’en 2021, la première cause mondiale d’infertilité féminine, une pathologie qui touche 1 femme sur 7, reste encore aussi méconnue.

Le SOPK est-il donc une maladie des ovaires ou non ? Le SOPK est en réalité une pathologie hormonale désignée comme « Endocrinopathie ». Vous allez alors nous demander ce que ce mot étrange signifie. Par définition, une endocrinopathie désigne une pathologie qui affecte le système endocrinien, autrement dit les glandes responsables des sécrétions hormonales, telles que : Les glandes surrénales, l’hypothalamus, le pancréas, les ovaires, les testicules, la thyroïde, etc. Dans le cas d’une personne présentant un SOPK, on observe fréquemment une augmentation de la production d’androgènes sécrétés par les ovaires. Cependant, les ovaires ne sont pas les seules glandes affectées par ce syndrome. Selon un dossier publié en 2019 par l’INSERM de Lille, « Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau) ». En effet, on observe dans de nombreux cas une inversion du rapport entre les taux de FSH et de LH, deux hormones sécrétées par le système hypothalamo-hypophysaire qui se situe dans le cerveau. Le dysfonctionnement ovarien est donc l’une des conséquences de l’impact endocrinien du SOPK, mais ils ne sont pas les seuls. L’augmentation du taux d’insuline dans le sang de nombreuses patientes indique également que le pancréas est susceptible d’être impacté par le syndrome. En conclusion, bien que les ovaires soient les principaux organes impactés par le SOPK, on ne peut pas nommer celui-ci comme « une maladie des ovaires ». Il doit être considéré comme une maladie endocrinienne/hormonale dans un sens plus large.


Pourquoi est-ce important ? Il est primordial de considérer le SOPK dans son ensemble pour la compréhension de celui-ci, mais surtout pour sa prise en charge, parce que ne considérer et traiter que les problématiques ovariennes liées au syndrome, c’est ne considérer et traiter qu’une partie des besoins de la/le patient.e. Or, le SOPK ne se limite pas au seul troubles ovariens dont il est responsable et les patient.e.s rencontrent au quotidien de nombreuses difficultés encore trop laissées sous silence. Nous parlons ici d’un réel besoin de prise de conscience au sujet de cette pathologie, dans le but d’aider au mieux les personnes concernées à trouver un équilibre de vie plus confortable. La prochaine fois que vous lirez : “Quand les ovaires se masculinisent” ; “[...] se traduit par un dérèglement ovarien [...] » ou encore « [...] le dysfonctionnement des ovaires [...] », pensez à tous de qui se cache réellement derrière ces titres.

PCOS is more than this !* * Le SOPK c’est bien plus que ça !



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