Aria :
Le sopk n’est pas qu’un jeu d’enfant.
Le syndrome des ovaires polykystiques, couramment désigné sous l’acronyme SOPK, représente une condition médicale complexe qui touche un nombre significatif de femmes à travers le monde. SOPK Europe s’engage à accroître la sensibilisation à cette pathologie et à offrir un soutien essentiel aux personnes qui en sont atteintes.
La campagne récemment lancée, intitulée “Aria”, vise avant tout à informer le public des défis auxquels sont confrontées les femmes atteintes du SOPK. Des enjeux invisibilisés et minimisés alors que le SOPK est reconnu pour être la première cause d’infertilité féminine dans le monde. Et si l’infertilité concerne en effet 75% des patientes, elle n’est pas le seul enjeu auquel sont confrontées les personnes atteintes du syndrome.
L’importance de la sensibilisation
Un obstacle majeur lié au SOPK réside dans la méconnaissance prévalente du syndrome. Les symptômes sont souvent sous-estimés, mal compris, voire incorrectement diagnostiqués, ce qui peut entraîner une détérioration de la qualité de vie des patientes. En conséquence, la campagne “Aria : Le SOPK n’est pas qu’un jeu d’enfant” vise principalement à briser ce silence et à sensibiliser diverses parties prenantes, notamment le grand public, les professionnels de la santé et les autorités gouvernementales, à l’importance de reconnaître et de traiter adéquatement le SOPK.
L’objectif principal de cette campagne est de pousser à considérer le SOPK au delà de sa prévalence à l’infertilité. À prendre conscience des enjeux qu’il représente, notamment pour la santé à long terme des patientes. Elle vise à recentrer les efforts sur la prise en charge et la prévention des risques de complications parmi lesquelles : le diabète de type 2, les cancers gynécologiques, les risques cardiovasculaires, ou encore les risques psychosociaux.
Nos objectifs
Au cœur de cette campagne, SOPK Europe s’est fixé plusieurs objectifs fondamentaux :
1. Éducation des parties prenantes : Notre priorité est de fournir des informations précises et accessibles sur le SOPK et ses répercussions.
2. Sensibilisation pour les patientes atteintes de SOPK : l’un des objectifs principaux d’Aria, est d’encourager les patientes à prendre leur santé en main en choisissant d’agir dans une démarche préventive. Le SOPK ne présente pas d’enjeu vital dans sa forme la plus simple, en revanche, s’il est mal pris en charge, les complications qu’il peut entraîner sont susceptibles de présenter une plus grande gravité. Nous encourageons les patientes à prévenir ces risques de façon précoce.
3. Plaidoyer pour le changement : Si nous encourageons les patientes à participer activement à leur prise en charge, il est essentiel et urgent de faire évoluer les conditions dans lesquelles elles sont accompagnées. C’est l’objectif de cette campagne. En créant une prise de conscience efficace, nous espérons encourager l’évolution des conditions de prise en charge pour permettre aux patientes de vivre sereinement leur diagnostic.
Découvrez Aria, la campagne qui rappelle que le SOPK n’est pas qu’un jeu d’enfant !
SOPK et risques cardiovasculaires
Les recherches médicales ont révélé que les femmes atteintes de SOPK présentent un risque d’AVC pouvant être jusqu’à quatre fois supérieur à celui de la population générale. Cette corrélation met en lumière l’importance de comprendre les mécanismes sous-jacents et les facteurs de risque spécifiques qui rendent les patientes atteintes du SOPK plus vulnérables aux événements cardiovasculaires.
Le SOPK, en tant que maladie endocrinienne complexe, ne se limite pas à ses manifestations sur la fertilité. Il impacte profondément le métabolisme, le système endocrinien et entre autres, les marqueurs de santé cardiovasculaire.
Cette affiche, qui met une statistique dans son contexte, cherche à interpeller sur l’importance de préserver la santé cardiovasculaire des personnes touchées par le syndrome des ovaires polykystiques.
SOURCE : Risk of Cardiovascular and Cerebrovascular Events in Polycystic Ovarian Syndrome Women: A Meta-Analysis of Cohort Studies - Published online 2020 Nov 12 - [ PubMed ]
Pour aller plus loin et découvrir les bonnes pratiques pour préserver son coeur, nous vous invitons à découvrir les ressources mises à disposition par la fondation
SOPK et taux d’hospitalisation
Les données scientifiques révèlent que les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques sont confrontées à des complications et une manque de prise en charge qui peuvent entraîner des hospitalisations plus fréquentes.
Le taux d’hospitalisation chez les femmes touchées par le SOPK est estimé deux fois plus élevé que pour une personne moyenne.
Cette constatation soulève des questions cruciales quant aux mécanismes sous-jacents et aux facteurs de risque spécifiques qui contribuent à ce taux élevé d’hospitalisation.
Le SOPK, en tant que condition hormonale complexe, influe sur de multiples aspects de la santé, y compris le métabolisme, le système endocrinien et la réponse immunitaire.
À nouveau, en mettant en évidence une statistique méconnue associée au syndrome, cette campagne appelle à une prise de conscience sur l’impact du syndrome des ovaires polykystiques sur le quotidien des femmes concernées.
Alice permet de mettre une statistique dans son contexte et de la rendre plus parlante aux yeux des patientes, du grand public et des acteurs de soin.
SOURCE : Endocrine Society's Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism
SOPK et diabète de type 2
Les données scientifiques révèlent que 50 % des personnes atteintes de SOPK développeront un diabète de type 2 ou un prédiabète avant l’âge de 40 ans.
L’insulinorésistance est un élément central dans le SOPK.
Elle concernerait environ 70% des patientes.
Le SOPK, en tant que condition hormonale complexe, influence divers aspects du métabolisme et du système endocrinien. L’insulinorésistance, en particulier, qui perturbe la régulation du sucre dans le sang, est un facteur clé dans le développement du diabète de type 2.
Aujourd’hui, la majorité des patientes concernées par l’insulinorésistance connaissent des défauts de prise en charge, qui peuvent conduire à l’évolution vers des complications telles que le prédiabète, ou encore le diabète de type 2 qui devient donc irréversible et nécessite une prise en charge plus approfondie et lourde pour les patientes.
Il est impératif d’engager une démarche de prévention afin de faire reculer les complications à long terme induites par le syndrome des ovaires polykystiques.
SOURCE : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8771268/
Lire aussi : https://www.sopkeurope.org/post/diabete-et-sopk
8 milliards d’euros :
Le coût du SOPK
en France
En 2021, après la parution des estimations réalisées par les États-Unis (4 Billions de Dollars par an), SOPK Europe s’est intéressée à l’impact économique du SOPK.
Après avoir relevé le coût direct imputé aux patientes, qui peut s’élever jusqu’à plusieurs milliers d’euros, l’association à établi une estimation du coût imputé aux finances publiques françaises, dans l’espoir d’alerter le gouvernement sur l’impact sociologique-économique du syndrome des ovaires polykystiques.
Le coût annuel estimé s’élève à 8 milliards d’euros.
Une sommes expliquée par les retards de diagnostic et les carences de prise en charge qui poussent les patientes à multiplier les consultations et les examens, ainsi que par les multiples hospitalisations engendrées par la minimisation des différents symptômes provoqués par le SOPK.
Enfin, le manque de prévention, notamment concernant les effets à long terme du SOPK (diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers, etc.) induit également un coût supplémentaire de prise en charge après le développement des complications.
Un coût qu’il est possible de réduire grâce à une stratégie efficace pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge du SOPK.